BRASIER
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BRASIER

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BRASIER

Texte de Charles-Louis Vélieu

 

Un noir des plus profonds attise l’expérience du brasier. Son foyer incandescent fait briller les feuilles des plantes en une série de teintes s’éclipsant lentement. Sa lueur anime l’intimité confinée des tentes dont la toile nous exclut. Il est du quotidien un élément des plus communs, et pourtant des plus rattachés à notre soif de vécu, à l’existence dans la nuit.

L’œuvre de Coline Gaulot évolue dans l’obsession de la lumière, de l’éclatement d’un feu d’artifice au miroitement de l’eau d’une piscine. Un travail de détournement s’effectue dans l’expérience de scènes concrètes au travers de cette lueur, comme une réinterprétation de notre environnement. Pour cette exposition, l’artiste a étiré le temps dans son œuvre : un minimalisme de construction dans un travail de surcouche picturale, rajouter pour enlever, aspirer le spectateur dans la chaleur du brasier, inviter son regard à ressentir la lumière. Il s’agit de revivre nos moments les plus secrets, retrouver l’intime incandescence enfouie dans nos souvenirs.

De jour, la lumière provient des œuvres, recréant leur source inaccessible sous les feuilles et les tissus, nous happant dans la singularité de ces peintures. De nuit, des tentes viennent éclairer les toiles, rentrant concrètement en relation avec leurs figures. La vitrine est alors une source de lumière, le spectacle d’un camping sauvage, questionnant du réel sa relation à l’art, l’illusion du figuratif imposée à nos sens.